Saint-Gobain // Document d'enregistrement universel 2021

3 Un Groupe performant et responsable Maximiser la contribution pour la planète et les communautés SAINT-GOBAIN DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2021 89 Sur l’énergie, les procédés techniquement adaptables à l’utilisation exclusive d’énergie électrique ont été identifiés. Pour ceux-là, la transition est facilitée par le développement de réseaux locaux d’électricité d’origine renouvelable et la part grandissante d’électricité décarbonée dans les réseaux nationaux. Les acheteurs d’énergie ont donc été associés pour identifier des sources fiables et compétitives d’électricité verte dans les pays où Saint-Gobain est présent. Cette transition vers l’utilisation d’énergies décarbonées se concrétise par des investissements directs comme l’installation de panneaux solaires et d'éoliennes en Inde générant environ 45 GWh d’électricité renouvelable, ou bien l’utilisation de mécanisme de marché comme les certificats verts ou les Power Purchase Agreements (PPA). Grâce à son accord conclu avec Blooming Grove Wind Farm, en 2020, Saint-Gobain North America a pu réduire de 8,4 % ses émissions carbone, en Amérique du Nord en 2021. Pour les procédés pour lesquels l’adaptation à l’utilisation d’énergie électrique est techniquement plus complexe, deux axes d’innovation sont alors déployés : l’un sur le développement des énergies décarbonées (biogaz, biométhane ou hydrogène par exemple) ; et l’autre, pour faire évoluer les procédés et les rendre compatibles avec une utilisation grandissante de l’électricité verte. De façon globale, l'innovation est un levier utilisé par le Groupe pour réduire l'impact de ses activités (cf. chapitre 2, section 3.3.1.5). Saint-Gobain souhaite également développer des usines neutres en carbone le plus rapidement possible. À titre d’exemple, le Groupe a annoncé en mai 2021 un investissement de 25 millions d’euros dans son usine de plaques de plâtre de Fredrikstad en Norvège, pour accroître ses capacités de production d’environ 40 % et transformer son usine pour en faire le premier site de production de plaques de plâtre neutre en carbone au monde. Saint-Gobain bénéficie d’une subvention de l’agence gouvernementale norvégienne Enova ; les nouvelles installations seront opérationnelles début 2023. Afin de soutenir cet effort vers des procédés industriels neutres en carbone, une enveloppe de 100 millions d’euros par an a été allouée aux investissements en CAPEX et en Recherche et Développement sur les dix prochaines années. Cette enveloppe a été investie en 2021. La maîtrise du « scope 3 » 2.1.5.3 Les émissions de « scope 3 » sont les émissions indirectes qui sont générées dans la chaîne de valeur d’une entreprise. Compte tenu de la compléxité des chaînes de valeur, l’évaluation des émissions est un défi et l'amélioration de la qualité des données est indispensable dans le cadre de l'engagement vers la neutralité carbone. C'est pourquoi, la mise à jour de l'évaluation des émissions de « scope 3 » de Saint-Gobain en 2021 s'est accompagnée d'une évaluation des facteurs d’émissions de façon plus spécifique et d'une analyse plus granulaire des impacts sur les trois catégories les plus significatives : Les achats de matières premières (catégorie 1) ; ■ Les transports et la logistique (catégories 4 et 9) ; ■ Les achats liés aux activités de négoce (catégorie 1). ■ excluant la couverture plus large des impacts, le « scope 3 » serait évalué à 16,8 Mteq CO2 en 2021. Saint-Gobain publie ses émissions par catégorie d'émissions de « scope 3 » dans le CDP Climat. Ainsi, en 2021, le « scope 3 » du Groupe est évalué à 21,3 Mteq CO2 à comparer à la base 2017 ayant servi à la validation des objectifs 2030 par SBTi (17,3 Mteq CO2). En En ligne avec son engagement vers la neutralité carbone en 2050 et son objectif de réduction de 16 % de son « scope 3 » à l'horizon 2030 - validé par SBTi - par rapport à 2017, le Groupe continuera ses efforts de transparence et d'amélioration de l'évaluation des impacts sur sa chaîne de valeur grâce à la mobilisation de ses équipes et en collaboration avec ses fournisseurs. Saint-Gobain a mis en place des outils digitaux pour fiabiliser les évaluations du « scope 3 ». Les méthodes d’évaluation carbone et celles d'intégration des facteurs d’émission ont fait l’objet d’une coordination globale. Le programme de maîtrise du « scope 3 » associe les fournisseurs dans le cadre des négociations menées par les équipes « achats de négoce » et « achats hors négoce ». L’objectif est d’identifier des approches communes et des innovations que Saint-Gobain pourrait soutenir pour accélérer leur disponibilité. 5 principes sont mis en œuvre par les équipes achats et les experts environnement : un outil digital mis à disposition des équipes aux ■ niveaux local et global pour leur permettre d'estimer les émissions de « scope 3 » ; des kits de communication pour partager les enjeux et ■ les objectifs de la lutte contre le changement climatique avec les fournisseurs ; la collecte des informations par les fournisseurs sur ■ leurs émissions sur la base d'analyses de cycle de vie vérifiées par des tierces parties indépendantes ; l'intégration de la maturité de l'engagement climat des ■ fournisseurs dans l'évaluation générale de leur performance ; la création de plans d'actions communs avec les ■ fournisseurs pour réduire leur impact carbone. Cette systématisation continuera à fiabiliser l'évaluation du « scope 3 ». Elle structure également des plans d'action permettant d'accélérer la réduction des émissions. Des bonnes pratiques ont été identifiées et partagées avec l'ensemble des acheteurs du Groupe. Par exemple, un guide recensant les eco-labels les plus fiables a été partagé en 2021. La collaboration avec les parties 2.1.6 prenantes Des engagements forts pour le climat 2.1.6.1 Saint-Gobain est pleinement engagé en tant qu’acteur non étatique pour la mise en œuvre de l’accord de Paris, et participe avec ses partenaires aux COP (Conferences of the Parties) successives. En novembre 2021, à l’occasion de la COP26 à Glasgow, Saint-Gobain a participé à la mobilisation du monde de la construction vers une construction décarbonée et contribuant davantage à une économie circulaire, en organisant une série de tables rondes sur le sujet en amont de la COP et lors de la COP, et en multipliant les prises de parole, notamment de la part de Benoit Bazin et de Pierre-André de Chalendar.

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